Décidément je ne sais pas si l’Espagne ne
veut pas de Mangaia sur ses rivages, mais encore une fois nous avons dû batailler
afin d’arriver aux Baléares… pour être certains
de prendre une bonne météo nous en avons vérifié 3 et de source différente, pour ne pas les citer : PassageWeather,
fichiers grib, et laMMA… toutes les trois d’accord sur les 24 prochaines heures,
donc nous nous préparons pour le départ de Blanès en direction de Fornells sur
l’ile de Minorque, durée prévue 22 heures…
Nous nous acquittons de notre place de port à Blanès oups ça fait
mal!!! Environ les mêmes prix qu’une
place en pleine saison dans le golf de Saint Tropez ! la beauté du site en
moins ! un abris sûr je vous l’accorde, le port est entouré d’une « double
muraille » de béton d’au moins 10 mètres de haut, les vagues ne passent
pas, le vent a des difficultés lui aussi à entrer , le soleil également ! elle
empêche aussi toute vue sur l’extérieur… une petite sensation de pénitencier,
et tout cela pour se mettre à l’abri d’un coup de vent annoncé mais qui
n’arrivera jamais !!! Revenons à nos moutons (il vont être bien gros et
nombreux !) nous faisons le plein de gasoil, ce qui nous permet par la
même occasion de pouvoir calculer notre consommation bateau en charge (il a
quand même quelques kilos en plus que la normale !) et bien là stupéfaction
nous somme à 1,3 litres à l’heure pour une vitesse de 5 ,5 nœuds…ça c’est
plaisant ! Et GO ! direction Minorque les 3 premières heures tout va
bien un petit 15 nœuds par le travers idéal me direz-vous, on arrive vite à 20
nœuds toujours idéal mais c’est sans compter sur la houle croisée avec la mer
du vent… jusqu’au moment où la houle et
les vagues vont comme d’un commun accord dans le même sens, ce qui nous donne des creux de plus de trois
mètres, les vagues sont tellement proches les unes des autres que le pilote ne
parvient plus à gérer… il est certain qu’il ne peut pas anticiper, du coup Caro et moi nous allons
nous relayer à la barre mais même là ça reste encore difficile ,les vagues vont
par train de trois à cinq, la première tu la gère, la suivante tu commence à
partir au surf alors que la troisième te pousse déjà et à la quatrième tu couches le bateau, le
tout sans oublier la petite sournoise qui déferle à coté de toi et se déverse
dans le cockpit ou celle qui pousse sous le bateau car celle là tu ne l’a pas
vu venir !!!
Nous nous mettons en fuite dos à la houle et calculons
une nouvelle route car la nuit arrive… nous abandonnons l’idée d’allez à
Minorque et mettons le cap sur Majorque… Au petit matin le vent finit par se
calmer, la houle aussi et nous arrivons dans la baie de Formentor où nous
sommes sidérés par le calme : pas de vent, ni de houle, ni même une vague…
un lac !
Après une sieste bien méritée nous mettons notre
kayak à l’eau et pagayons en direction de la plage où une série de villas dignes
des plus grands films hollywoodiens tient place tout au long du rivage dans une
discrétion toute relative…
|
Porto Colom |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire