samedi 24 novembre 2012

Essaouira

Bloqués à Agadir ? Non ! Nous en profitons pour visiter ou revisiter le Maroc, nous avons loué une voiture pour la modique somme de 35 € les 24 heures… pourquoi s’en priver !  Nous voilà donc en route pour Essaouira ,ville que j’ai visitée il y a 6 ans (et Caro il y a 17 ans) et qui m’avait particulièrement plu avec ses fortifications donnant sur l’océan, un petit air de Saint Malo, normal me direz vous c’est le même architecte… mais la comparaison s’arrête là, dés notre arrivée je sens un changement, cette ville n’a plus grand-chose à voir avec ce que j’avais connu, les petits artisans de toutes nationalités qui animaient les petites rues ont fait place à de l’artisanat grand tourisme, les bords de plages sauvages ont fait place quant à eux à des hôtels, l’ambiance n’est plus la même… nous nous enfonçons petit à petit dans la médina sans vraiment nous en rendre compte, passant de ruelle en ruelle et nous réalisons qu’il n’y a plus un seul touriste, sur une charrette deux jeunes adolescents se droguent en respirant de la colle, les maisons sont délabrées ,l’ancienne ville s’effondre, mais ça c’est la partie cachée aux touristes, nous avions l’impression de ne plus faire du tourisme mais du voyeurisme !!! Difficile de prendre des photos dans ces conditions, nous mitraillons au hasard sans le montrer… Après renseignements, il s’avère que la ville est en pleine expansion, mais que la main d’œuvre n’est pas prise sur place mais recrutée dans les villes car plus instruite, donc un manque d’argent et un grand ressentiment plongent les habitants dans l’alcoolisme et la drogue, il est recommandé d’éviter certains quartiers !!!

















L'envers du décor




samedi 17 novembre 2012

Une folle envie de tajine !!

Nous recevons des emails «plus de messages sur votre blog tout va bien ? … Vous êtes en manque d’inspiration ?… » Alors je vous rassure tout de suite nous allons très bien et je l’avoue nous avons négligé notre blog car nous prenons le temps de vivre et de profiter pleinement  de notre escale….
Donc je vais vous raconter notre périple :
Nous avons quitté Gibraltar le 6 novembre, un matin pluvieux comme les 14 matins que nous avons passés à Gibraltar, une fenêtre météo de quelques jours pour rejoindre les îles Canaries, plusieurs bateaux sont dans les starting-blocks, l’heure du départ est régi par les marées, en 2 semaines on a eu le temps d’épiloguer sur les calculs (courant de marée, courant naturel…) afin de connaitre l’heure du départ pour profiter des courants sortants ! Les premières heures furent agréables malgré la pluie et l’humidité mais une telle envie de quitter Gibraltar nous motive donc nous naviguons tranquillement avec un vent arrière de 20 nœuds qui va rapidement monter à 30 en soulevant une belle houle…  certain bateau devant nous partent au lof, en termes de marins on dit « partir au tas » à cause d’un sur-toilage , et notre humeur gaie va vite changée le soleil n’est toujours pas de la partie… Nous naviguons sous un ciel plombé, la nuit nous essayons d’échapper aux grains mais il y en a tellement que ca devient inquiétant, les éclairs zèbrent le ciel, les coups de tonnerre résonnent au loin et nous suivons un couloir qui « semble »plus dégagé mais qui au lieu de nous emmener au large nous ramène sur les côtes du Maroc… Le matin pointe son nez , le matin, pas le soleil car il pleut toujours ! et nous nous retrouvons dans un secteur sans vent…  Allumage du moteur et nous reprenons notre route quand après une accalmie un grain d’apparence inoffensive arrive droit sur nous, nous allons encore nous faire mouiller mais bon nous en avons l’habitude ! mais c’était sans compter le vent qu’il y avait sous ce grain, le temps de manœuvrer via le pilote automatique, de couper le moteur et de se mettre à l’abri mon dernier regard à l’anémomètre capta qu’il affichait 60 nœuds soit 110 km/h !!! Sans voile et sans moteur le bateau s’est mis à giter et il filait à 6.5 nœuds !!! A ce moment là on espère que cela ne va pas durer … Heureusement quelques minutes plus tard tout revient à la normale,  comme si rien ne s’était passé,  juste notre peur et notre inquiétude qui mettrons plus de temps à se dissiper …
Les jours se succèdent entre coup de vent, pétole, houle de travers, bref rien d’agréable ! L’atlantique tant vanté n’est toujours pas au rendez-vous, en plus depuis le départ de Gibraltar je ne suis pas au mieux de ma forme physique,  une sorte de mal de mer m’empêche de m’alimenter comme il faut, les raisons peuvent être multiples donc pas de prise de tête on verra plus tard… Comme régime c’est efficace, Caroline le trouve épatant sur moi !!!!!
Après 4 jours de mer nous sommes à 200 km d’Agadir,  il nous reste donc 3 jours pour rejoindre les Iles Canaries et  24 h pour le Maroc… Les orages succécifs et la météo  nous ont « d’un commun accord » emmené vers la côte plutôt qu’au large qu’il est pratiquement impossible de regagner pour nous du fait du vent et de la houle, de plus il y a un risque de gros coup de vent aux abords des Canaries que nous n’allons pas pouvoir éviter, ajoutés à cela mes 4 jours de diète et  notre fatigue commune, c’est à ce moment là qu’une folle envie de tajine nous prend et donc une escale à Agadir s’impose… Pendant c’est 24 heures de navigation notre moral remonte au beau fixe , il ne pleut plus, enfin à part quelques grains, il y a enfin du vent qui nous permet d’avancer à la voile et de maintenir notre cap, avec en prime la visite de nos premiers Grands Dauphins et la perspective d’un savoureux Tajine et d’une bonne nuit de sommeil… Nous arrivons à Marina Agadir avec 30 nœuds de vent et une houle de 2 mètres, un bateau qui nous suit de quelques heures  prendra lui 40 nœuds de vents et une houle de 4 mètres !  Après réflexion notre choix devait être bon… de plus l’ambiance au port est des plus chaleureuse avec de belles rencontres qui feront certainement l’objet d’un nouveau post pour vous raconter notre vie au pays des épices ,aromates et autres senteurs, dans cette ville aux milles paradoxes … 





Nous quittons sans regret le rocher et son temps Londonien










La baie de Gibraltar

Gros grain en approche grosse pluie en perspective

troisième jour la lessive faite la veille du départ peut enfin sécher !

Lever de soleil sur la cote Marocaine

Sans commentaire!!!!!!!!!

Le dernier phare avant Agadir



dimanche 4 novembre 2012

En attente à Gibraltar


Nous sommes toujours en attente d’une fenêtre météo pour quitter la méditerranée en empruntant le détroit de Gibraltar, depuis une quinzaine de  jours nous avons fait le tour de Gibraltar, nous sommes  montés au rocher rendre visite aux singes, nous avons mangé le traditionnel « fish and chips », et fait beaucoup de marche entre l’Espagne et l’Angleterre car ici sans véhicule c’est à pieds que se traverse la « frontière » qui n’est autre que la piste d’atterrissage de l’aéroport !!! D’ailleurs ici mieux vaut être à pieds car les embouteillages sont légions et notre marina étant à proximité de la « piste frontière » nous avons droit à notre concert de klaxons quotidien qui nous rappelle que la ville est toujours présente … et que nous avons hâte de retrouver le calme de la navigation !
Nous avons eu le plaisir de retrouver nos amis William et Charlène sur « Shogun », nos anciens voisins des Marines de Cogolin, ainsi que l’équipage de Sao Paulo toujours aussi sympathique et toujours partant pour un petit détour par le bistrot pour un apéro ! Nous avons enfin fait la connaissance de Stephan, Natacha, et leurs enfants à bord de leur bateau SENS que nous suivions via leur blog …Nous faisons tous les jours des rencontres bien agréables car  il ne faut pas oublier nous ne sommes pas les seuls à attendre que l’anticyclone des Acores reprenne sa place et chasse toutes ces dépressions qui nous amènent un vent de sud -ouest  contraire à la route que nous devons faire… Il ya aussi des bateaux qui rejoignent le rallye de l’arc (régate qui transite entre les Canaries et Sainte Lucie), et ceux qui rentrent au pays breton comme nos voisins Anne-Gaël et Marco sur Naxos qui comme Brigitte et Jean-Luc du Gwen Ha Du se réconfortent avec nous autour d’un café ou d’un apéro convivial!!! Plus un grand nombre de bateaux hétéroclites du 20 mètres anciens en passant par le 18 mètres « high tech », sans oublier les petits bateaux et dire que je prenais notre bateau Mangaia pour un petit !!!

Mangaia en sèche linges une heure sans pluie!

Vue du bateau

Non nous ne prenons pas  l'avion ...

Nous allons à Gibraltar à pieds obligés de traverser la frontière ainsi que la piste atterrissage!

Coté Anglais il y a des choses auxquelles on s'attend ...
...Et d'autres moins!!!

























C'est dur d'attendre!!!























Mon nouveau sac à dos 100% naturel!